Le procureur général de l'état du New Jersey, aux États-Unis, a demandé à quatre grandes banques de lui communiquer les mesures qu'elles prennent pour combattre le vol d'identité, et notamment l'hameçonnage (ou phishing), qui consiste à obtenir frauduleusement des données personnelles (numéros de comptes, codes secrets) à l'aide de courriers électroniques prétendument expédiés par des entreprises légitimes. Cette initiative qui vise à obtenir une plus grande transparence de la part des institutions financières est louable. En effet, on suspecte que les critères de revenu et de profitabilité restent un obstacle de taille se dressant sur le chemin d'une plus grande sécurité de l'identité dans les transactions en ligne.
Cependant, le second volet de cette campagne, qui encourage les banques à communiquer avec leurs clients par courriel afin de les informer qu'elles ont été victimes de ce type de fraude et de les conseiller sur les meilleurs moyens de s'en protéger, est plus douteux. En effet, comme le soulignent les experts consultés par les journalistes du Washington Post, cette initiative pourrait être exploitée par des fraudeurs qui se serviraient de sa médiatisation pour envoyer leurs propres courriels à des victimes potentielles. Dans un tel cas de figure et malgré toute la bonne volonté du monde, le procureur crée les conditions d'une victimisation accrue en conférant une crédibilité additionnelle aux missives des fraudeurs. Une prise de contact plus personnalisée et difficile à contrefaire, comme une lettre sur support papier, une visite en personne à son conseiller bancaire ou un séminaire organisé dans chaque succursale seraient de loin préférables.
dimanche 28 octobre 2007
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