L'Académie Nationale d'Ingénierie des États Unis vient de rendre public un rapport d'experts qui identifie 14 défis technologiques pour le 21ème siècle, parmi lesquels figure la nécessité d'accroître la sécurité du cyberespace, aux côtés du besoin de fournir un accès généralisé à l'eau potable ou de comprendre l'architecture et le fonctionnement du cerveau humain.
Selon les experts consultés, on retrouve parmi les éléments qui contribueront à un Internet plus sûr la conception de logiciels moins vulnérables, ainsi que l'amélioration de l'intégrité des flux de données qui transitent sur le réseau des réseaux. Le rapport préconise une meilleure prise en compte de la psychologie des usagers, qui préfèrent souvent la facilité d'usage à une sécurité pesante à mettre en oeuvre. Les facteurs sociaux et culturels influençant les relations qu'entretiennent les usagers avec leurs machines -- et les risques qui en découlent -- devraient également faire l'objet de recherches plus poussées, au même titre que les motivations et les méthodes des délinquants technologiques. Il est enfin recommandé de se pencher sur les stratégies de régulation à la disposition des États et des entreprises.
Si le détail des pistes proposées nous laisse sur notre faim par son manque d'originalité, la présence de cette problématique dans une liste de problèmes technologiques que l'humanité devra résoudre dans des délais rapprochés nous rappelle à quel point il est dorénavant indispensable de concevoir la sécurité comme relevant d'une double réalité: la sécurité du monde physique et celle des mondes virtuels, dont le couplage est de plus en plus serré, et dont on a encore du mal à comprendre les interdépendances.
lundi 25 février 2008
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1 commentaire:
C'est vrai que le rapport est un peu triste et décèle une incroyable adolescence du domaine. C'est sans doute ce qui me choque le plus, surtout de la part d'un organisme de cette importance. On ne sait pas trop comment faire et sur le plan technologique, l'intégrité demeure difficile à assurer; du moins sans utiliser un système aussi complexe que le PKI.
Une adolescence qui est une information en soi.
Quant au caractère hybride de la sécurité, s'il importe de le répéter, là encore, rien de neuf me semble-t-il.
Nous vivons vraiment une révolution qui est sans doute plus à ses débuts qu'il n'y paraît.
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