Cette parodie d'une rencontre entre un banquier et une victime de "vol d'identité" (hélas en anglais) illustre à merveille les enjeux reliés à la responsabilité des institutions financières que reflète la terminologie dominante. Alors, vol d'identité ou vol de banque?
mardi 29 septembre 2009
mercredi 16 septembre 2009
Combien y-a-t-il de sites pédo-pornographiques sur Internet?
Une experte des Nations Unies, Madame Najat M'jid Maalla, a déclaré aujourd'hui devant le Conseil des droits de l'homme à Genève qu'il y aurait 4 millions de sites contenant des images de pornographie pédophile sur Internet, et que ce chiffre serait en croissance constante.
Ces statistiques sidérantes (on estime le nombre total de sites légaux de pornographie à 4,5 millions) ont été reprises par deux journalistes-blogueuses de La Presse, qui ne cachent pas leur désarroi de mères de famille devant l'ampleur du phénomène.
Or, la situation n'est pas aussi catastrophique qu'on nous le donne à penser, puisque l'organisme Internet Watch Foundation que cite Madame Maalla (dans la retranscription disponible sur le site des Nations Unies, sa source serait plutôt l'UNICEF) ne recense en fait dans son rapport annuel 2008 "que" 1.536 sites à contenu pédo-pornographiques (ce qui reste bien entendu beaucoup trop), en diminution de 9% par rapport à 2007. On se demande alors par quelle mystérieuse arithmétique ces 1.536 sites se sont transformés en 4 millions...
Ces statistiques beaucoup plus crédibles sont librement accessibles sur Internet, mais il est surprenant de noter que les journalistes n'ont pas pris la peine de mener la moindre vérification et se sont inclinés devant la parole de l'experte, préférant rapporter des chiffres effrayants pour toute personne normalement constituée.
Libellés :
enfants et adolescents,
n'importe quoi
lundi 14 septembre 2009
Le site du New York Times manipulé par des fraudeurs
Le site du New York Times, qui est l'une des sources d'information les plus fréquentées du Web, a été la victime ce week-end de fraudeurs qui s'en sont servis pour infecter les ordinateurs de milliers de visiteurs d'un logiciel malveillant. Les fraudeurs se sont fait passer pour des publicitaires auprès de la régie du site, qui autorise ses clients à héberger leurs annonces sur leurs propres serveurs (ce qui accroît la flexibilité du processus mais limite les possibilités de contrôle). Cela leur a permis de servir aux lecteurs du NYT des fenêtres imitant l'interface d'un antivirus, leur laissant penser que leur machine était infectée et que le téléchargement d'un logiciel était requis pour la nettoyer. Bien entendu, ce logiciel miracle est lui-même un logiciel malveillant qui une fois installé prétendra avoir identifié de faux virus et proposera de les supprimer (à de multiples reprises) en échange du numéro de carte de crédit de la victime (qui sera ensuite utilisé de manière abusive).
Dans un contexte où la presse écrite est désespérément à la recherche de nouvelles sources de revenus, le NYT ne sera certainement pas la dernière victime de ce genre de pratiques. Il est également frappant de noter la nonchalance du site, qui après avoir informé ses lecteurs du problème et de son origine, leur indique simplement quelques sites où ils pourront trouver des logiciels de détection et d'éradication des logiciels malveillants. Dans un pays aussi procédurier que les États Unis, il ne serait pas surprenant que des victimes et leurs avocats décident d'actionner la responsabilité de l'entreprise pour cette brèche de sécurité assez élémentaire.
Inscription à :
Articles (Atom)