lundi 25 août 2008
Compromission de données personnelles: les délinquants ne sont pas épargnés
mercredi 20 août 2008
Logiciels pour paranoïaques
Si la lecture de ce blog vous rend quelque peu paranoïaque lorsque vous surfez sur Internet, vous serez peut-être intéressés par ce banc d'essai du magazine SVM du mois d'avril 2008, qui évalue 6 logiciels de protection de la vie privée.
Deux services gratuits d'anonymisation des communications internet sont oubliés:
TOR, qui est soutenu par l'Electronic Frontier Foundation, et Psiphon, développé par l'Université de Toronto (bien que dans les deux cas, l'anonymat absolu ne soit pas garanti par les promoteurs de ces systèmes).
Deux services gratuits d'anonymisation des communications internet sont oubliés:
TOR, qui est soutenu par l'Electronic Frontier Foundation, et Psiphon, développé par l'Université de Toronto (bien que dans les deux cas, l'anonymat absolu ne soit pas garanti par les promoteurs de ces systèmes).
dimanche 17 août 2008
Les cyberenquêteurs français peuvent dormir tranquille
En effet les journalistes qui s'intéressent à leurs activités restent extrêmement déférents, et ne risquent pas de soulever des questions trop embarassantes. À preuve, l'article signé par Laurence Neuer dans Le Point du 14 juillet 2008. On y apprend que la soixantaine d'enquêteurs de l'Office Central de Lutte contre la Criminalité Liée aux Technologies de l'Information et de la Communication (OCLCTIC) sont activement impliqués dans la lutte contre le 'phishing', le détournement de compte bancaire ou le clonage des cartes de paiement contrefaites. Un enquêteur ose même avancer des statistiques pour le moins surprenantes qui n'ont pas eu l'air de faire réagir Madame Neuer. En effet, selon le policier, "aujourd'hui, près de 50% des machines en France sont infectées" [par des logiciels malveillants capables de saisir les mots de passe des internautes lorsqu'ils réalisent des opérations bancaires en ligne]. Devant une affirmation aussi alarmiste, on aurait au moins aimé savoir sur quelles bases statistiques on s'appuie: s'agit-il d'un sondage auprès des vendeurs d'antivirus, d'une étude approfondie des machines du parc informatique français ou d'une enquête de victimisation auprès des internautes français? Si ce chiffre est crédible, alors le nombre d'enquêteurs affecté à cette forme émergente de criminalité est manifestement insuffisant (60 enquêteurs pour la moitié du parc informatique français). Il y a là comme une incohérence qui ne semble pas avoir attisé la curiosité journalistique de Madame Neuer.
Qui plus est, celle-ci aurait pu demander aux enquêteurs rencontrés quelle était la nature de leur collaboration avec les juges d'instruction. Ces derniers sont-il suffisamment préparés pour faire face à la criminalité informatique dont on comprend bien qu'elle prend une place de plus en plus importante, notamment en raison de sa nature extrêmement lucrative? Tant qu'à faire, on aurait pu se poser la question du nombre d'affaires jugées et des taux de condamnation, ou même de la nature des peines prononcées. On aurait enfin pu se demander si la coopération policière internationale fonctionnait de façon satisfaisante, ou si quelques pays impliqués de manière disproportionnée se faisaient encore prier avant d'accorder toute leur attention à des crimes qui ne représentent pour eux qu'une priorité secondaire? L'efficacité d'une poignée d'enquêteurs ne signifie rien si ces derniers doivent ramer à contre-courant dans un système judiciaire inadapté pour faire face à une criminalité aussi complexe, aussi bien sur le plan organisationnel que technique.
Bref, devant le potentiel journalistique d'un tel sujet (le Washington Post s'est par exemple doté d'un journaliste spécialisé dans les questions de sécurité informatique), on attend encore de la part des quotidiens et des hebdomadaires français des articles qui dépassent le stade de la promotion complaisante pour une unité spécialisée d'enquête, aussi compétente soit-elle.
lundi 11 août 2008
Vol d'identité à la pompe à essence: La machine à remonter le temps

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vendredi 8 août 2008
Arrestation d'un réseau international de vol d'identité
Le peu d'espace médiatique qui n'est pas consacré ces derniers jours à l'ouverture des jeux olympiques fait état de l'arrestation et de l'accusation par la justice américaine de plusieurs membres d'un réseau international de voleurs d'identité. Les férus de droit pourront lire les charges déposées par les procureurs américains ici (en anglais, of course), mais en résumé, on reproche à ces 11 individus d'être responsables du vol et de la monétisation d'une quarantaine de millions de numéros de cartes de crédit et de débit. Si les moyens techniques ne sortent pas vraiment de l'ordinaire, plusieurs aspects méritent d'être soulignés:
- Tout d'abord, il s'agit là d'un réseau véritablement international d'individus (provenant des USA, d'Ukraine, de Chine et de Biélorussie) qui ne se connaissaient pas personnellement, et qui avaient établi des collaborations durables par le biais d'un marché clandestin des compétences afin d'exploiter les forces de chacun, selon un principe bien connu de division du travail;
- Ensuite, ces individus travaillaient apparemment dans une ambiance polie, chaleureuse et productive qui est bien loin des images traditionnelles du crime organisé à la Tony Soprano. Il s'agissait véritablement d'une association bien huilée d'entrepreneurs qui cherchaient à maximiser leurs profits tout en minimisant les coûts de transaction générés par des comportements de diva;
- Enfin, leur cible de prédilection semblait être les grandes chaînes de distribution et de commerce de détail. La raison? D'après cet article, elle est très simple: il s'agit du secteur économique dans lequel les marges sont tellement faibles qu'elles empêchent la constitution d'équipes de soutien informatiques étoffées ou des investissements majeurs en matière de sécurité informatique. Par ailleurs, l'éclatement des points de distribution sur de vastes territoires fait en sorte que les techniciens ne se trouvent pas en général physiquement dans les magasins, ce qui laisse ces derniers sans surveillance et invite ainsi la convoitise des fraudeurs, selon on principe bien connu en criminologie.
On en apprendra certainement plus dans les prochains mois, mais cela ne risque pas d'améliorer la confiance des consommateurs dans les institutions avec qui ils effectuent des transactions financières informatisées, et il serait intéressant si la répétition de tels incidents conduira à un retour en popularité des paiements en espèces.
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mardi 5 août 2008
Les jeux olympiques de Beijing victimes d'une fraude mondiale massive

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lundi 4 août 2008
Fouilles d'ordinateurs portables à la frontière US
J'évoquais il y a quelques jours les précautions à prendre pour les visiteurs qui se rendront en Chine pendant les jeux olympiques (et au-delà) afin de protéger les données sensibles contenues dans leurs appareils informatiques. Il apparaît que ces recommandations valent également pour les États-Unis, où les douanes (qui sont rattachées au Department of Homeland Security) viennent de rendre publique leur politique de fouille des ordinateurs portables et autres gadgets électroniques. Le document est en anglais, mais trois points doivent être notés:
- Ces fouilles (plutôt des saisies en fait) peuvent être réalisées sans que les agents qui les pratiquent aient besoin de démontrer que des lois aient été violées par les propriétaires des appareils en question. En clair, tout voyageur est potentiellement exposé à une telle procédure;
- La durée de saisie de l'appareil (qui fera on l'imagine l'objet d'analyses forensiques approfondies) ne doit pas dépasser une période "raisonnable", sans qu'aucune précision concrète soit donnée sur ce qui constitue une période raisonnable (24 heures? 2 semaines? 2 mois?);
- Enfin, les données saisies peuvent être transmises à d'autres agences gouvernementales américaines (CIA, NSA, etc...) ou à des entreprises privées dans le cadre de contrats de sous-traitance de traduction ou d'analyse.
On le voit, il y a là de quoi se poser bien des questions, d'autant plus qu'il n'est pas précisé comment le secret professionnel (qu'il soit bancaire, médical, lié à la recherche universitaire, etc.) sera protégé, et qu'on peut imaginer comment les données saisies serviront selon toute probabilité à alimenter les bases de données des diverses agences de renseignement. Il semble donc que les États-Unis doivent être ajoutés à la liste des pays dans lesquels ceux qui valorisent la nature privée de certaines informations en leur possession devront se rendre sans leur ordinateur portable.
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dimanche 3 août 2008
Vol d'identité et marketing sauvage
Deux personnes viennent d'être accusées à Los Angeles pour avoir abusivement accédé aux bases de données du principal prêteur hypothécaire américain (Countrywide, qui est également impliqué dans la crise immobilière des prêts à hauts risques), en avoir extrait les informations personnelles de centaines de milliers de clients, et les avoir revendues à des entreprises cherchant à leur proposer d'autres services de prêts bancaires. L'un des deux accusés est un ancien employé de Countrywide qui passait ses dimanches après-midi au bureau afin de télécharger sur une simple clé USB des blocs de données personnelles d'environ 20.000 clients, qu'il vendait 500$ à des entreprises par le biais de son complice. En deux ans, ce sont ainsi près de deux millions de clients qui ont vu leurs informations financières compromises. L'accusé principal aurait réussi à amasser 70.000$ au cours de ces deux années. On peut se demander comment un comportement aussi anormal (télécharger 20.000 dossiers de clients différents chaque dimanche après-midi pendant deux ans) n'a pas attiré l'attention des services d'audit informatique et de surveillance du principal prêteur immobilier américain. La réponse est encore hélas attribuable à la sous-estimation systématique que font les organisations qui gèrent de telles données des risques internes que représentent leurs employés, que ces derniers soient malveillants ou tout simplement négligents.
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